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The storyteller cat
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21 août 2013

Puisque je vais mourir (VIII)

Puisque je vais mourir (VIII):

 

Et donc voilà. Le temps s'était arrêté pendant quelques minutes. Il ne m'avait fallut que peu de temps pour faire le lien entre la douleur dans mon dos et l'arrêt du temps et je pense que, d'une manière ou d'une autre, le fragment de Chronos qui me restait dans le corps est responsable de cette étrange chose. Alors j'ai voulu voir si je pouvais le contrôler.
Au début, c'était un simple défi personnel. Mais je voulais également prouver à mes potes que j'avais pas inventé une connerie pour expliquer mon échec avec la vieille à la chaîne. Je venais de fêter mes dix-huit ans et au lieu d'essayer de gagner en maturité, je voulais prouver au monde que je pouvais arrêter le temps.
Pour ça, j'ai essayé de rejouer la scène que j'avais vécu. Celle avec la voiture. Alors je me jetais devant les véhicules et je manquais de me faire renverser à chaque fois. Moins dangereux, j'ai essayé de voler d'autres petites vieilles du même type que la folle enchaînée mais rien non plus. Finalement, j'ai fini par supposer que j'avais eu une hallucination causée par l'adrénaline puis ça a recommencé.
J'étais chez mes parents, à m'engueuler avec mon père. Il disait qu'il en avait marre de me voir à la maison à foutre et que je ferais mieux de lui apporter une bière si je voulais éviter la raclée de ma vie.
En fait, j'étais rarement chez eux: Une ou deux fois par mois au maximum. Et je pense qu'il ferait mieux de se regarder avant de parler parce que aussi loin que je peux me rappeler, mon père a toujours été assis dans son fauteuil devant la télévision continuellement bourré. Et il dort dedans. Et il mange et boit dedans. Et quand il veut pisser, il prend une de ses bouteilles vides. Et quand il sent un peu trop, ma mère, si elle aussi n'est pas trop bourrée, elle vient avec une éponge et une bassine et elle frotte mon père sans qu'il ait à se lever.
Même quand ils baisent, c'est dans ce fauteuil.
Mon père est un escargot et sa coquille est son siège. Si on lui retire, il mourra.
Et donc mon père et moi, on s'engueule. Et pour qu'il se calme, parce que je ne veux pas qu'il balance ses bouteilles de pisse, j'ai préféré l'écouter et lui lui offrir une bière. Alors j'ai ouvert le réfrigérateur et j'ai eu mal et le temps s'est arrêté.
Après ça, j'ai fini par réussir à contrôler mon pouvoir. Ça se passait toujours de la même façon: Douleur au dos, c'est l'arrêt du temps et les palpitations de l'atmosphère, c'est la reprise imminente du temps normal et je pouvais influer sur ces deux états dans une certaine mesure.
Si j'essaye de l'expliquer, ça donne ceci:

Je peux arrêter et remettre le temps en marche.
Dès que le temps a reprit son cours, je ne peux pas l'arrêter à nouveau avant une trentaine de minutes.
Au bout d'un moment, si je ne remet pas le temps en marche, il se relance seul. Cette durée est variable est semble survenir entre une heure et une heure et demie d'arrêt.

Et maintenant que je savais contrôler ce nouveau don, je voulais l'exploiter et m'en servir pour mes potes et moi.

 

Rappelez-vous que je suis un immonde connard.


Au début, je m'en servais pour faciliter les voles. J'arrêtais le temps et je pouvais remplir un caddie de courses ni vu ni connu puis j'ai eu d'autres idées.

Ça m'est venu subitement. Je trainais avec ma bande et on regardait les gens passer. Et là, une véritable bombe est passée. Le genre de fille que tous les mecs lourds accostent et traitent ensuite de salope lorsqu'elle repousse leurs avances. Et cette fille, elle était vraiment bonne. Comme dans la tête de chacun de mes potes, je m'imaginais mille façons de me la faire puis la fille a arrêté de marcher. Elle a commencé à s'étouffer, à cracher puis finalement à vomir avant de repartir en pleurs et tremblante.
Mes potes étaient hilares et chacun allait de son commentaire sur les filles les leur tolérance face à l'alcool. S'ils savaient...

S'ils savaient que cette fille, en la voyant, des tas de pensées perverses me sont parvenues. Et s'ils savaient que j'avais arrêté le temps.

C'était mieux que de faire boire une fille, si on arrive à oublier l'impression de faire l'amour à un cadavre. Et donc oui, cette fille, je l'ai baisé. J'ai arrêté le temps et je me la suis faite avant de me finir dans sa bouche. Et imaginons que je vous êtes en train de marcher tranquillement dans la rue et que subitement, vous sentez quelque chose dans votre bouche. N'auriez-vous pas recraché? Et si vous comprenez ce dont il s'agit, n'auriez-vous pas réagit comme cette fille?
Je pense que maintenant, vous comprenez pourquoi je suis odieux. Détestez-moi parce que ce genre d'agression, j'ai continué.

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