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The storyteller cat
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5 mai 2010

L'affaire Hoggs...

L'affaire Hoggs (1ère partie: La cave)

 

Plongé dans l'obscurité de la cave humide, je réfléchissais au moyen de me tirer de là, d'ouvrir la porte et de m'enfuir en courant mais ligoté comme je l'étais, je ne pouvais que ramper doucement sur le sol, ne sachant dans quelle direction me tourner. Et mon bâillon m'empêchait de signaler ma présence, de réclamer une aide quelconque... Je ne faisais que mon boulot et je me suis retrouvé perdu dans quelque chose qui me dépasse. Je n'ai toujours pas compris ce qu'il se passait mais la réalité est bien là. Petit à petit, je perdais mes convictions, la réalité s'échappait et je me retrouvais dans un monde où tout se retrouvait possible. Et pourtant, c'était bien mon monde. Et je continu à réfléchir dans cette cave, espérant les secours. Si seulement il y avait un moyen de communiquer avec l'extérieur... Il pourrait m'aider. Et d'un coup, j'entends un téléphone sonner. L'écran s'allume et je le vois un peu plus loin, devant moi. Je rampe jusque là et vois que j'ai reçu un message d'EgUoR. Il m'aurait entendu? A l'aide de mon nez, je manipule le téléphone et lis le message.

« Tu n'as pas trop froid? Tu devrais vite sortir de cet endroit, tu vas être malade. »
EgUoR sait tout. J'utilise mon nez pour taper un « de quelle façon? » mais je n'arrive pas à utiliser les touches.
Et pourtant, je reçois un nouveau message.

« Ce ne serait pas plus facile avec tes mains? Il doit y avoir quelque chose pour te libérer. Attends, je te montre ça. »
L'instant d'après, je me retrouve ébloui par l'éclairage de la cave. Peu à peu, mes yeux s'habituent à la lumière et je peux voir tout ce qui m'entoure: Des murs et un sol blancs colorés de sang séché, une lampe unique au milieu de la pièce, un établi qui semble vide et dans un coin de la pièce, un squelette humain. Ses orbites vides me fixent et je ressens un certain malaise en me disant que je pourrais être comme ça si je ne m'en sors pas.
Nouveau message.
« Tu devrais te rapprocher de ça. Mais il est timide, ne te retourne pas. Et sois poli ».

Alors je l'écoute. Je rampe jusqu'au cadavre et lui tourne le dos et quelques instants plus tard, je sens des os froids et cassants se balader sur mes poignets et je me retrouve libéré. J'enlève mon bâillon, me détache et cours ramasser mon téléphone avant de m'aventurer vers la porte de sortie. J'abaisse la poignet mais la porte reste fermée. Je m'efforce d'enfoncer la porte sans succès et reste paralysé quand je me rends compte que derrière moi, il y a du mouvement. On me lance un petit objet brillant, une clé. Je la ramasse et l'essaye. Le claquement qui en suit m'apprend que c'est ouvert maintenant, alors je lance un « merci » et pars en courant sans attendre ni me retourner. Je me retrouve dans le couloir d'une petite maison de campagne. A l'intérieur, pas un bruit mais dehors, j'entends de l'eau couler. Sûrement un petit ruisseau et ça expliquerait la forte humidité de mon lieu de détention. Je vois sur une grossière horloge qu'il est 03H44. Je voudrais fouiller un peu la demeure en quête d'indices quand le silence se fait. Plus un bruit, même l'eau semble figée. Et j'entends un cri suivi du bruit d'un objet lourd qui tombe dans les escaliers. J'accours et vois une vieille femme à terre, le crâne ensanglanté. Elle vit encore et commence à me parler.
-Vous êtes sorti comment? Peu importe, vous allez disparaître... Comme mon mari... Comme moi maintenant... Ils sont là et ne sont pas contents. Vous avez dû les fâcher... Vous auriez dû savoir, monsieur l'inspecteur Cherry, qu'il y a des affaires qu'ils vaut mieux laisser tomber... Pourtant, vous aviez reçu l'ordre d'arrêter et vous avez continué... Mon mari avait fait comme vous, il y a longtemps. Et ils l'ont amené à la cave et me l'ont arraché... Alors j'ai travaillé pour eux... Et aujourd'hui que je n'ai plus d'utilité...
-Qui sont-ils? Vous semblez au courant de beaucoup de choses! Dîtes-moi dans quelle genre d'affaire je me suis lancé. Qui dirige tout ça?

-Trop tard, ils sont là, ils m'ont poussé...
La dame meurt alors et je pense à ses dernières paroles. S'ils l'ont poussé, c'est qu'ils sont ici, tout près. Et en effet, les marches de l'escalier s'assombrissent encore et les « ombres » apparaissent.
Je reçois un nouveau message, toujours de EgUoR:

« Le véhicule n'est pas fermé et les clés sont sur le contact. Tires-toi vite »

Je ne prends pas le temps d'essayer de combattre, je cours à l'entrée de la maison, ouvre la porte, avance vers une camionnette rouillée et la démarre. Mes phares éclairent mes horribles poursuivants et je fuis dans la nuit avec un seul objectif en tête.
Retrouver Ben Hoggs. C'est avec lui que tout a commencé. C'est avec lui que tout devrait finir.

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Commentaires
P
arf,tes textes à suivre sont toujours trop prenants et je râle toujours de ne pas avoir la suite de suite !!:p<br /> <br /> Hé, j'ai trouvé :) EgUoR c'est RoUgE <br /> <br /> Vivement demain :)
F
kyaaah! j'veux savoir la suite!!! et c'est qui ce EgUoR?!?! La suiiiiite!!!! *__*
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