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The storyteller cat
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6 avril 2011

L'éclaircie... 2

L'éclaircie vient après la pluie (partie 2) (d'après Kimi)

 

Un mois était passé. Les décorations de Noël commençaient à envahir les rues ainsi que les habitations et la neige tombait de plus en plus fréquemment, formant finalement de hautes couches de blanc sur les routes que les roues des véhicules chassaient lors de leur passage. Edward flânait le long de la 5ème avenue, regardant à travers les vitrines les cadeaux qu'il ne pourraient jamais s'offrir.

Il avait abandonné l'idée de réaliser un film et était maintenant un simple livreur de pizza, ne survivant que grâce aux pourboires qui lui restait même si de temps en temps, le soir, il lui arrivait de prendre son stylo et de commencer un nouveau scénario avant de le mettre en boule et de le jeter dans la corbeille.

Alors qu'il marchait perdu dans de sombres pensées, l'odeur des marrons et du vin chaud lui parvint aux narines. Attiré par cette soudaine et bonne odeur, il s'avança et perçu rapidement d'où venait ce parfum, alors il s'approcha du vendeur puis, réfléchissant soudain, il se ravisa. Il n'avait pas l'argent nécessaire pour s'offrir ce genre de petit plus, il était à un stade où chaque économie était vitale alors baissant la tête, il passa à côté du stand en humant simplement la bonne odeur qu'il percevait.

-Alors? On ne veut pas de marrons chauds? Demanda une voix derrière lui.
Edward s'arrêta brusquement. Il avait reconnu cette voix. Ce ton hautain, cette voix sombre et perçante, alors il se retourna et serrant la main de la personne derrière lui, il murmura un faible « Bonsoir, Mr Brown ».

-Bonsoir, Mr Norman. Il fait froid, non? Un temps à vouloir se réchauffer autour d'un bon fin chaud. Répondit le critique.
Sur ces mots, il tendit à Edward un verre de vin chaud puis partagea avec lui son cornet de marrons.

-J'aimerais m'entretenir avec vous, Mr Norman. Continua t-il. Au sujet de notre dernière rencontre.
Le livreur de pizza senti ses joues rosir sous le coup de la gêne. Il était évident pour lui que son interlocuteur allait exiger qu'il lui fasse des excuses pour le coup. Peut-être même voudrait-il le trainer dans un tribunal, demander des dommages et intérêts et lui qui se trouvait sans un sou en poche...
-Écoutez Mr Brown, commença t-il. Je regrette ce que j'ai fait mais voyez-vous, je n'ai pas les moyens de...
-Vous, écoutez-moi. Coupa Marlon. J'ai bien réfléchi à ce que vous m'avez dit. Et j'ai essayé de me trouver toutes les raisons qui me pousseraient à refuser de vous venir en aide mais je n'en ai trouvé aucunes. Passez-donc chez moi, ce soir, pour diner. Et nous parlerons de votre film à ce moment. A moins que vous avez autre chose de prévu?
Edward sembla soudainement revenir à la vie. Son regard vide se mit à briller et il imagina un futur où il serait un grand réalisateur, cependant, il répugnait maintenant à accepter l'aide du critique. Si vraiment il n'avait aucun talent, à quoi bon se bercer d'illusions? Alors poliment, il refusa l'offre, prétextant une soirée chez des amis à lui.
-C'est comme vous voulez. Une autre fois, alors. Bonne soirée à vous. Répondit Marlon en tendant le reste des marrons à Norman.
Il était passé 22 heures lorsque Edward sonna finalement chez le critique. Celui-ci lui ouvrit nullement étonné, expliquant qu'il savait que son invité viendrait et sans tarder, il lui offrit d'entrer pour se réchauffer.

Edward était encore trop intimidé par son hôte pour se sentir à l'aise mais au fil de l'apéritif, il se fit plus bavard, riant davantage aux anecdotes que Marlon lui racontait, concernant son travail. Presque malgré lui, il ria même aux éclats lorsque son ainé lui raconta une scène pitoyable d'un film qu'il avait vu dernièrement avant de se rendre compte qu'il s'agissait de son film à lui. Maintenant que Mr Brown avait raconté la scène du point de vue d'un spectateur, Norman se rendit compte qu'effectivement, le critique avait raison et il s'excusa une nouvelle fois pour son comportement.
-Ne vous en faites pas, Ed'; Je peux vous appeler Ed'?; tout est oublié. Nous allons passer à table et nous parlerons ensuite de votre avenir, voulez-vous?
Après lui avoir assuré qu'il pouvait l'appeler Ed' et même le tutoyer, Edward s'installa et le repas se passa plus calmement que l'apéritif.
Une fois fini, l'hôte débarrassa la table et ce fut à ce moment que le scénariste s'inquiéta de l'absence de sa femme et de ses enfants. Il savait le critique marié et leur absence l'inquiéta. Peut-être avait-il des problèmes conjugaux et sa femme l'avait quitté. Il se demanda alors s'il n'avait pas été invité juste pour apaiser la solitude du critique mais il prit soin de masquer son inquiétude. Marlon revint de la cuisine avec deux cafés et après avoir tendu une tasse, il s'installa.

-Bon, maintenant, parlons de votre film. Lors de votre dernière venue, vous m'avez dit qu'au lieu de vous enfoncer, je devrais vous aider. Finalement, si vous êtes partant, j'accepte de participer à votre projet. Qu'en pensez-vous?

Edward se leva d'un bond, faisant sursauter Marlon, puis il lui serra la main avec enthousiasme.
-Avec plaisir... cher collègue.

Mr Brown bu son café, prit un étui et après avoir proposé un cigare à son invité qui le refusa, il en alluma un pour lui. Soufflant la première bouffée de fumée, il dit:

-Bien, nous commencerons dans une semaine.

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Commentaires
S
Oui donc meme si tu appelle ça du yaoï ça reste tres soft et c' est assez interessant, et j en ai meme honte d etre surpris que tu arrive a y metres tant de detailles, y a rien a dire, t es nés pour écrire :D
C
"bon fin chaud" :P <br /> J'essaie de m'imaginer la suite petit à petit. Cela progresse. La suite!
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